Etape actuelle
En 2016, nous avons décidé de moderniser notre lecteur de manuscrits et d’opter pour quelque chose de compatible avec l’interface IIIF. L’utilisation de ce lecteur a été inaugurée en décembre 2017. La bibliothèque de la Rose a aussi rejoint une agrégation virtuelle plus large, la Bibliothèque Numérique des Manuscrits Médiévaux, qui contient également le Scriptorium Numérique de Christine de Pizan. L’utilisation d’un lecteur IIIF de concours avec un site WordPress nous permet d’être plus réactifs aux futurs avancements numériques et de moderniser nos compétences de manière plus fluide.
Etape 2
En 2007, la Bibliothèque Nationale de France et la Bibliothèque Numérique du Roman de la rose ont inauguré un partenariat ayant pour objectif de numériser tous les manuscrits de la Rose se trouvant à Paris, ainsi que dans les bibliothèques municipales et universitaires de France, pour le site internet. Avec le soutien financier de la fondation Andrew W. Mellon, ce projet collaboratif a rendu accessible près de la moitié des quelques 300 manuscrits de la Rose connus. Ces manuscrits ont commencé à paraître sur le site durant le mois de décembre 2009. Au fil du temps, des descriptions codicologiques de ces manuscrits et d’autres contenus universitaires ont été ajoutés au site que nous continuons d’enrichir avec de nouvelles transcriptions, descriptions d’images et métadonnées de manuscrits.
Deux expositions des manuscrits du Roman de la rose au Walters Art Museum de Baltimore et à la Bibliothèque Nationale de France à Paris ont aussi été programmées en lien avec la Bibliothèque Numérique. L’exposition au Walters Art Museum intitulée “Romance of the Rose: Illuminated Visions of a Medieval Masterpiece” (« La romance de la Rose : visions illuminées d’un chef-d’œuvre médiéval ») se déroula du 24 janvier au 19 avril 2009. L’exposition de Paris aura lieu en 2010 ou 2011.
Projet initial
Le projet commença en 1996, lorsque Stephen G. Nichols et James M. Beall, respectivement Professeur de Français et Directeur du Département de langues et de littératures romanes à Johns Hopkins University, ont proposé au personnel de la Milton S. Eisenhower Library de faire numériser des manuscrits du Roman de la Rose à des fins pédagogiques. Grâce aux bourses de l’Ameritech Library Services, du Getty Grant Program, de la Fondation Samuel H. Kress et de la Fondation Gladys Krieble Delmas, l’Eisenhower Library a créé le prototype du Roman de la Rose: Digital Surrogates of Medieval Manuscripts (Roman de la Rose : copies numériques de manuscrits médiévaux) sur ce site, qui a fini par inclure six manuscrits du roman provenant de plusieurs bibliothèques des Etats-Unis et du Royaume-Uni.
Grâce à la générosité et à l’expertise des conservateurs du Walters Art Museum à Baltimore, de la Morgan Library & Museum à New York et de la Bodleian Library à Oxford, ainsi qu’aux précieux conseils de la communauté académique, le prototype du site a été rendu possible et s’est amélioré avec le temps.
En 1998, un atelier rassemblant chercheurs, bibliothécaires, conservateurs et techniciens, a évalué le prototype et suggéré que le projet s’oriente vers la création d’une bibliothèque numérique comprenant davantage de manuscrits et de possibilités de recherche. D’autres manuscrits du Roman de la Rose – un de Chicago, un de Paris, deux du Japon, deux issus de collections privées, ainsi que deux livres imprimés aux XVe et XVIe siècles actuellement disponibles à Washington D.C. – ont été scannés afin que leurs images puissent être mises à la disposition des internautes. Tant pour les chercheurs que pour le public, l’intérêt d’une telle initiative est considérable : il est désormais possible d’accéder en ligne à plusieurs exemplaires d’un même texte détenus par des bibliothèques différentes et auxquels il n’a pas toujours été aisé d’avoir accès.